Geert GOIRIS, Mathieu DOUZENEL, Darren ALMOND et Sophie RISTELHUEBER sont les quatre artistes dont les clichés, prêtés par le Frac Normandie, seront exposés à la Halle de Saint-Aubin-sur-Mer, pour Paysages Pluriels !

Une collaboration dans un objectif de diffusion de l'art contemporain
Le Frac Normandie, en la personne d'Amélie Delsart, Chargée de collection, m'a accompagné durant plusieurs mois afin d'organiser notre collaboration dans le cadre de ma nouvelle exposition collective : Paysages Pluriels.
Mes objectifs étaient à la fois de m'associer avec cet acteur incontournable du territoire ; de permettre la diffusion de sa collection ; d'offrir au public et aux artistes un accrochage qui soit moteur de l'expression de regards singuliers, d'en assurer la pluralité et ce afin d'être en
phase avec le sens même de l'exposition.
Une collaboration devenue possible grâce à l'engagement et le soutien de la Ville de Saint-Aubin-sur-Mer.
"Construire une proposition cohérente où chaque cliché sert à la lecture de l'exposition"
Nous avons arrêté une sélection de photographies issues de la collection du Frac Normandie, afin de construire une proposition cohérente où chaque cliché sert à la lecture de l'exposition. Ainsi cohabiteront autour de mon propre travail et des photographies des dix lauréats du concours Paysages Pluriels, les quatre photographies des artistes internationaux que sont Geert GOIRIS, Mathieu DOUZENEL, Darren ALMOND et Sophie RISTELHUEBER.

Questionner la trace de l'humanité sur les territoires observés
Né en 1971 à Wigan (nord de l’Angleterre), diplômé de la Winchester School of Art en 1993, Darren ALMOND vit et travaille à Londres. Il crée des images à la manière d’un peintre, mettant sur le même plan l’immobilité et le mouvement, les situations quotidiennes et les actions plus théâtrales. Ses travaux portent sur les notions de temps, de paysage et de voyage, et leur relation politique et historique.
"Avec ces photographies, nous proposons une lecture de la technosphère et de l'exctractivisme des ressources naturelles"
Night + Fog montre des arbres décharnés comme s’ils avaient été ravagés par un incendie. Aucune trace ne permet de situer ces clichés : cette forêt environne la ville sibérienne de Norilsk, qui fut l’un des plus vastes centres d’internement de prisonniers politiques de l’ère des goulags staliniens. Ici furent mis aux travaux forcés plus de 300.000 hommes et femmes, chargés d’extraire le nickel d’un des sites les plus riches en minerai de la planète. L’extraction de ce minerai est l’une des plus polluantes qui soit en raison des tonnes de dioxyde de souffre qu’elle rejette. Cette zone géographique est actuellement l’une des plus polluées du globe. Darren Almond a passé des mois à arpenter ces forêts pour photographier ces contrées apocalyptiques.
Ce cliché grand format (119.3 x 149.1 cm) trône au centre du premier thème de l'exposition, avec l'exploration de territoires industrialo-portuaires, à Dunkerque, aux Etats-Unis ou encore sur l'île de Hashima. Avec ces photographies, nous proposons une lecture de la technosphère et de l'exctractivisme des ressources naturelles, ainsi que de l'impact de nos activités sur l'environnement.

Documenter les traces et stigmates dans nos paysages
Sillonnant les zones rurales et les littoraux du nord de la France, Mathieu DOUZENEL tente de rendre compte des transformations du monde rural, de l’abandon et des dégâts produits par l’urbanisation. Plus largement, il s’intéresse à l’architecture, à l’impact des hommes sur les territoires et à la manière dont ils modèlent l’espace. Il va donc à la recherche des chocs, des failles, des traces superposées de l’activité humaine dans la nature.

Le travail de Mathieu DOUZENEL offre un regard cette fois sur la vie quotidienne de l'individu, suggéré et non montré comme dans l'ensemble de l'exposition. Pas à pas, photo après photo, le visiteur est amené à prendre place dans ces paysages et à s'interroger sur sa propre manière de consommer l'environnement.
Ce cliché vient faire écho à mon propre regard cette fois sur les traces du changement climatique anthropique, avec notamment un cliché de l'érosion du littoral sur l'île de Bréhat : l'île figure parmi les lieux prioritaires face à l'érosion côtière. Une demande que la commune a faite dès 2022, tant la situation devenait difficile.


Paysages Pluriels :
Un événement à découvrir du 7 juin au 6 juillet 2025,
à la Halle de Saint-Aubin-sur-Mer,
en partenariat avec :
la Ville de Saint-Aubin-sur-Mer,
le Frac Normandie,
Les Ateliers des Capucins (Brest),
& Le laboratoire Impression Panoramique.
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